Les désordres intermédiaires

Publié le 20/06/2024

La présence généralisée de tâches sur un sol constitue un désordre ou de nature esthétique qui ne compromet pas la solidité de l'ouvrage et ne le rend pas impropre à sa destinataire.

Cette malfaçon est qualifiée de dommage intermédiaire, lequel est de nature à engager la responsabilité contractuelle du constructeur ou de l'entrepreneur, responsable des dommages invisibles lors de la réception des travaux ou à l'encontre duquel une faute peut être retenue.

Cette action se prescrit par 10 ans à compter de la réception des travaux.

La Cour de Cassation a jugé que la fissuration du sol réalisé par la société avait une apparence non conforme à ce qui avait été contractuellement prévu et était affecté d'un désordre esthétique au titre des désordres intermédiaires.

La Cour d’Appel d’Amiens a conclu que l'état de surface des allées n'est pas conforme à l'aspect régulier, plat et uniforme que l'on peut attendre d'un revêtement en enrobé, de sorte que la société a engagé sa responsabilité contractuelle (Cour d’Appel d’Amiens, 1ère chambre civile, 5 janvier 2023 n°20/05948).